Vous êtes ici : Accueil Actualités syndicales Négociation Assurance chômage : continuons la mobilisation

La mobilisation porte ses fruits, le 27 en fin de journée le MEDEF paraîssait plus en retrait sur la suppression du régime des intermittents et intérimaires en admettant "qu’il n’y a pas qu’une seule solution possible", mais pour l’instant rien ne bouge réellement.

Le patronat reste arc-bouté sur ses positions : il faut réduire le déficit et pas un centime ne doit sortir de la poche du patronat.

Qui va donc payer ? Les chômeurs !

Les intermittents et les intérimaires d’abord, qui vont rejoindre le régime général. Les seniors ensuite, le MEDEF veut faire reculer à 55 ans l’âge où les demandeurs d’emploi peuvent obtenir 36 mois d’indemnisation, aujourd’hui c’est 50 ans. Dans un contexte où le chômage des seniors et le chômage de longue durée explosent, c’est condamner de nombreux demandeurs d’emploi à la pauvreté.

Les salariés licenciés qui bénéficient d’une indemnité supra légale vont être aussi mis à contribution, le différé d’indemnisation est aujourd’hui de 75 jours, le MEDEF veut supprimer cette limite.

Si le taux de chômage baisse en dessous de 10%, le MEDEF prévoit aussi de diminuer les droits des demandeurs d’emploi. Dans ce cas la durée d’indemnisation baisserait à 18 mois au lieu de 24 actuellement, et la durée d’affiliation nécessaire pour ouvrir des droits passerait de 4 à 6 mois.

Conditionner les droits à la conjoncture économique est non seulement injuste et inacceptable, mais c’est une remise en cause profonde de la protection sociale. Le scénario patronal pour la mise en œuvre des droits rechargeables est lui aussi prévu à l’économie, il y a peu de différence avec le système actuel et les plus précaires n’en profiteraient pas.

Pour assurer la pérennité du régime spécifique des annexes 8 et 10, nous devons imposer une discussion sur la base de nos propositions élaborées depuis de nombreuses années et  validées par les parlementaires du comité de suivi : une annexe unique pour les artistes et les techniciens, 507 heures sur 12 mois pour ouvrir 12 mois d’indemnisation avec une date anniversaire préfixe,  un nouveau mode de calcul plus mutualiste…

Rappelons que nos annexes ne constituent pas une subvention à la culture mais un régime de protection sociale relevant de la solidarité interprofessionnelle pour des salariés qui cotisent et connaissent une forte précarité. L’Etat a un autre rôle à jouer, celui de garantir le service public de la Culture, déjà fortement mis à mal par l’austérité budgétaire, avec les conséquences sur l’emploi et l’accroissement des difficultés pour nombre de professionnel-le-s à vivre de leurs métiers.

Ce premier recul du patronat est à mettre à l’actif de notre mobilisation. Cependant, si nous l’avons fait vaciller le 27 février, nous devons toutes et tous rester mobilisé-e-s pour le faire reculer définitivement et le contraindre à discuter de nos propositions.

Il reste une séance de négociation prévue le 13 mars prochain et la situation semble bloquée par un patronat décidé à faire payer les plus pauvres. Cette négociation doit se poursuivre sous le contrôle des salariés.

Ensemble, dans l’unité des professionnels du spectacle, dans le rassemblement le plus large avec tous les salarié-e-s et les privé-e-s d’emploi, amplifions la mobilisation.

 

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