Vous êtes ici : Accueil Actualités syndicales Négociation Assurance chômage du 27 fév.14 : premiers retours

En bref,

Nous étions 20 000 à défiler dans 22 villes dans toute la France. A Montpellier, nous étions près de 400 rassemblés devant le MEDEF. En début de soirée, le patronat a fait quelques concessions sur ce point, Cf. Eric Aubin, négociateur de la CGT,  le MEDEF commence à reculer et devrait présenter un nouveau texte d'ici la séance prochaine, prévue le 13 mars.

Reculer, n’est pas abandonner. N’en doutons pas, le MEDEF voudra revoir à la baisse, la copie des droits des salariés privés d’emploi, des travailleurs précaires, des intérimaires comme des intermittents du spectacle. C’est l’intention qui compte, preuve en est le texte avec lequel le MEDEF est arrivé à la table

Comme nous l’avons rappelé devant le MEDEF : l’assurance chômage est le filet de sécurité qui joue en temps de crise mais aussi

contre les dysfonctionnements libéraux, quand la précarité explose. Il ne s’agit pas là d’un chiffre d’affaire, mais de la gestion d’un salaire socialisé. C’est la part que les salariés mettent au pot commun pour payer ceux qui sont aujourd’hui malades, à la retraite ou au chômage. Ce système est celui de la solidarité interprofessionnelle, ce que le patronat veut faire oublier, pour ne pas dire masquer. Balayant les fondements même de notre socle républicain inscrit dans notre constitution qui garantit entre autres :

  • Aux malades, d’être soignés,
  • Aux travailleurs âgés, un salaire continué,
  • Et aux chômeurs des moyens d’existence lorsque leur droit au travail ne leur est pas donné.

Les annexes 8 et 10 ne sont pas des "subventions" à la culture: c'est un régime spécifique pour tenir compte du fait que les conditions d'emploi sont aléatoires dans notre secteur. Artistes, techniciens, réalisateurs, nous connaissons tous les risques de nos métiers. Sans dédouaner nos propres employeurs de leurs responsabilités sur nos salaires et la reconnaissance de tout notre travail, nous ne laisserons pas le MEDEF et ses acolytes qui ne connaissent rien à nos professions nous priver de droits sociaux indispensables !

La CGT spectacle et ses syndicats défendent des propositions pour un juste régime d'assurance chômage qui reposent sur les principes suivants :

  • Assurer la pérennité, au sein de la solidarité interprofessionnelle, d’un régime spécifique d’assurance chômage pour les salariés intermittents du spectacle vivant et enregistré ;
  • Garantir le versement d’un revenu de remplacement - et non pas de complément - pour les périodes de chômage ;
  • Garantir une indemnisation équivalente pour un salaire et un volume d’activité annuel égal et ce, quel que soit le mode de déclaration des activités salariées (heures, cachets ou forfaits journaliers) en fonction du SMIC, des plafonds de la Sécurité Sociale, des conventions collectives, des salaires versés et des heures travaillées.

Nous exigeons que ces propositions adaptées à nos métiers soient enfin prises en compte.

Comme dit plus avant, reculer n’est pas abandonner. Nous devons rester mobilisés et plus nombreux encore. Nous avons à agir encore d’ici le 13 mars, date de la dernière réunion de négociation de l’assurance chômage.

Les rendez-vous à noter sur vos agendas :

  • Le 11 mars à 18h00 au Palais des congrès de Perpignan : Pierre Gattaz, président du MEDEF, viendra discourir à l’invitation de l’UPE 66. Nous lui ferons la haie d’honneur qu’il mérite.
  • Le 12 mars nous continuerons à marcher : Rdv à la DRAC à 11h30 pour assemblée générale avec la CGT culture, puis nous marcherons jusqu’à la Région avec halte à l’Agglo de Montpellier
  • Nous nous séparerons devant la DIRECCTE- Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi. – Services déconcentrés du Ministère du Travail en région. Point de rendez-vous du 13 mars à 10h pour setting durant cette dernière journée de négociation.

A l’ensemble de ces pouvoirs publics nous demanderons qu’ils se mobilisent et s’engagent sur les points suivants :

  • Que le gouvernement ne donne pas son agrément à une convention d’assurance chômage revoyant à la baisse les droits des chômeurs, intermittents compris ;
  • Que ne soit pas supprimée la clause de compétence générale des collectivités territoriales permettant 70 % du financement de notre secteur
  • Que l’Agglo et la Région s’engagent à ne pas demander la délégation de compétence, qui conduirait au retrait mortifère de l’Etat à toute Politique Culturelle.

Nous détaillerons la situation de notre secteur d’activité point par point lors de l’AG à la DRAC.

Restons mobilisés, ne cédons rien, la marche ne fait que commencer

Le MEDEF recule, avançons encore.

 

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Plus, plus...

Ne manquez pas de participer :

  • au sondage véreux du journal le Point, ajoutez votre NON :

http://www.lepoint.fr/sondages-oui-non/etes-vous-favorable-a-la-proposition-du-medef-d-en-finir-avec-le-regime-des-intermittents-du-spectacle-16-02-2014-1792218_1923.php

  • à la pétition Supprimons le MEDEF :

http://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/m-jean-marc-ayrault-intermittents-du-spectacle-et-sympathisants-nous-demandons-la-suppression-du-medef-qui-lui-aussi-co%C3%BBte-trop-cher?share_id=VIAcaubAJQ&utm_campaign=autopublish&utm_medium=facebook&utm_source=share_petition

  • et parce ce que ça fait du bien,

de lire la Lettre de Jack Ralite au Président de la République : La politique culturelle ne peut marcher à la dérive des vents budgétaires

Monsieur le Président,

Par nos engagements culturels, artistiques et citoyens, nous sommes fidèlement attachés à la politique culturelle française que nous entendons voir se développer selon le principe d’invention de la perpétuelle ouverture. Or, nous constatons que cette démarche après avoir marqué le pas connaît notamment par la politique budgétaire de notre pays une situation s’aggravant de jour en jour.

Beaucoup de ce qui avait été construit patiemment se fissure, voire se casse et risque même de disparaître. Le patrimoine dans sa diversité, le spectacle vivant dans son pluralisme, l’écriture, les arts plastiques, les arts de l’image et l’action culturelle sont en danger.lire la suite

 

 

    

Rejoignez ce mouvement en signant la pétition en ligne :

http://www.petitions24.net/je_marche_pour_la_culture

Pour toute information supplémentaire, vous pouvez aussi aller sur le site :

http://www.je-marche-pour-la-culture.org

 

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